Quand il est question de séance de remue-méninges, plus vous êtes de cerveaux, mieux vous réussissez. Mais juste parce que la capacité intellectuelle dans la pièce semble suffisante ne signifie pas que la tempête qui en résulte produira une multitude de bonnes idées. Après tout, il y a de bonnes séances de remue-méninges et il y en a de mauvaises, alors, que vous pouvez faire pour garantir que la prochaine soit un succès ? Voici cinq conseils pour des séances de remue-méninges plus productives.
Préparez votre réussite
Une préparation adéquate est le premier ingrédient essentiel à la réussite de votre séance. Pour commencer, assurez-vous que votre séance de remue-méninges a un objectif clairement défini. Vous recherchez des slogans pour une campagne publicitaire ? Des idées de marketing de contenu ? La rationalisation des opérations ? Précisez dès le début ce que vous espérez réaliser pendant la réunion et avisez votre équipe. Cela donne à tous les participants l’occasion de remuer des idées en privé sur le sujet en question. Ne laissez pas votre équipe faire tout le boulot ! Faites vos devoirs et familiarisez-vous avec les nouvelles, les développements et les tendances pertinents. Pour certains projets, il peut également être intéressant d’entreprendre une analyse concurrentielle pour voir ce que les autres industries de votre secteur mijotent. Ce travail préparatoire vous aidera à diriger la conversation et à identifier des idées originales et passionnantes. Définir vos objectifs vous aidera aussi à identifier qui devrait être présent. Ce n’est peut-être pas une bonne idée, par exemple, d’inviter quelqu’un de l’équipe de conception graphique à une séance de remue-méninges sur la budgétisation. Gardez votre objectif ultime en tête et regroupez des individus possédant la bonne expérience et l’expertise nécessaire.
Choisissez bien le lieu de la rencontre
Avez-vous besoin d’accéder à Internet ? Votre équipe a-t-elle besoin de voir la présentation PowerPoint que vous avez préparée ? Réservez une salle qui dispose de tous les appareils nécessaires, mais n’oubliez pas aussi l’aspect créatif. « Si vous êtes dans un espace à l’étroit, si votre bureau est un petit compartiment, votre attention visuelle ne peut pas s’étendre. Elle se concentre dans cet espace étroit. Tout comme votre attention visuelle est restreinte, votre attention conceptuelle devient étroite et concentrée, et votre réflexion est plus susceptible d’être analytique, a déclaré le neuroscientifique John Kounios au Star. En revanche, si vous êtes dans un grand espace (un grand bureau, avec de hauts plafonds, ou à l’extérieur) votre attention visuelle s’agrandit pour compléter l’espace, et votre attention conceptuelle se développe. » De plus, les couleurs peuvent également avoir un impact majeur sur le lieu de travail, alors gardez cela à l’esprit lors du choix d’une pièce pour votre séance de remue-méninges.
Donnez un défi à votre équipe
Pour faire bouillonner le cerveau créatif des gens, vous devez les mettre au défi. Présentez une situation et demandez-leur de proposer de nouvelles solutions, puis ajoutez des conditions qui rendent le problème plus difficile à résoudre. Par exemple, vous pourriez vous demander de trouver des façons de refaire le design du site Web de l’entreprise pour moins de 100 $.
Une autre chose que vous pouvez essayer est d’ajouter un obstacle au problème. Vous pourriez dire que le site Web doit être écrit en japonais ou que le produit doit être conçu pour les personnes daltoniennes des couleurs rouge et vert. L’imposition d’obstacles et de restrictions les mettra au défi de réfléchir différemment et de proposer de nouvelles solutions. Vous trouvez peut-être que ça semble stupide, mais comme l’a écrit l’auteur et vice-président d’O.C. Tanner, David Sturt, nous avons vraiment besoin de contraintes pour devenir créatifs.
Bougez
Les corps inactifs engendrent des esprits inactifs. Faites bouger les membres de votre équipe. La circulation de leur sang devrait stimuler la pensée. Aussi, demandez à tous de se lever et de penser debout. Sinon, vous pouvez demander à tout le monde de se lever et de changer de siège comme si vous jouiez à une ronde de chaises musicales. Parfois, tout ce qu’il faut, c’est un nouveau point de vue pour vous faire voir les choses sous un autre angle et proposer de nouvelles idées.
Comme Wray Herbert l’a écrit pour le Huffington Post, Steven Spielberg a suivi une impulsion et s’est mis sur les mains, à l’envers sur le toit de sa voiture pendant qu’il était stationné sur Hollywood Hill, changeant ainsi son point de vue sur le paysage urbain tout en bas. Le résultat ? Il a soudainement réalisé à quoi devrait ressembler le vaisseau spatial des extraterrestres dans Rencontres du troisième type.
Faites attention à la pensée de groupe
La pensée de groupe est l’ennemi juré des séances de remue-méninges. Et c’est une préoccupation réelle pour ceux qui en organisent une. Si vous ne connaissez pas ce terme, il a été présenté par la psychologue Irving Janis, et il se réfère aux cas où les groupes commencent à tirer les mêmes conclusions sans faire preuve de pensée critique. La pensée de groupe se ferme aux points de vue externes et empêche le groupe de voir les choses sous différentes perspectives.
Bloquez la pensée de groupe dès ses débuts en changeant entièrement de tactique et en lançant une question ou une déclaration à l’opposé de ce dont le groupe discute. Par exemple, vous pourriez dire quelque chose comme « Je pense que le mésangeai du Canada est un excellent choix d’animal national. Qu’en pensez-vous ? ». Ensuite, revenez de nouveau au sujet une fois que vous constatez que des points de vue divergents commencent à émerger.
Vous pouvez également vous distancer un peu du groupe pour contester les décisions lorsque les points de vue commencent à s’aligner trop facilement. L’exemple le plus célèbre de cette approche a été adopté par l’administration du président John F. Kennedy à la suite de l’invasion ratée de la baie des Cochons. Pour prendre des décisions plus motivées et plus nuancées, il a cherché autant d’information que possible, et il a demandé à Robert Kennedy, alors procureur général, de jouer le rôle d’avocat du diable. Robert a vigoureusement débattu et vérifié toutes les idées et décisions stratégiques. Plus tard, il a écrit : « Le fait d’avoir pu parler, débattre, discuter, être en désaccord, et ensuite débattre encore un peu était essentiel pour prendre la bonne décision. »
Créez des éléments d’action
Parfois, après une séance de remue-méninges, les personnes impliquées n’entendent plus jamais parler de leurs idées et rien de concret ne résulte de la réunion. Personne ne veut perdre son temps, alors, à la fin de la réunion, vous devez récapituler tout ce dont le groupe a discuté (vous, ou quelqu’un d’autre parmi les gens présents, devriez écrire tout ce qui se dit) et créer des éléments d’action qui permettront d’aller de l’avant.
Affectez ces éléments d’action aux membres appropriés du groupe et planifiez une rencontre avec eux à un moment convenu. Cela crée non seulement un plan d’attaque, mais aussi des délais et des horaires clairs, ce qui facilite l’établissement de priorités par votre équipe.
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