Trouver le bon candidat peut être tout un défi : les gens vraiment talentueux semblent rares, car selon un récent sondage, 65 % des employeurs font état d’un manque de candidats compétents, et les candidats qu’on trouve qualifiés se font rapidement éliminer par des gaffes commises durant l’entrevue ou à la suite d’erreurs de recrutement. Oui, les recherches peuvent devenir frustrantes. Oui, vous devez pourvoir ce poste. Et oui, vous pourriez vous retrouver avec l’option d’embaucher un candidat moins que parfait. Cependant, en aucune circonstance vous ne devriez engager ces candidats. Voici six types de candidat que vous ne devriez jamais embaucher.
Le menteur
C’est évident ! Une personne qui ment ne peut être un employé digne de confiance. Les mensonges les plus communs se retrouvent sur les CV et les lettres de présentation, et concernent les emplois précédents, les salaires et les compétences. Ces trois points sont facilement repérables en vérifiant les références et l’historique d’emploi.
Les mensonges sont plus complexes à détecter au cours de l’entrevue. Le langage corporel peut donner certains indices, mais il peut aussi simplement s’agir de nervosité. Surveillez plutôt les réponses vagues, les temps de verbe au futur et les pronoms à la troisième personne, pouvant signifier que le candidat cache quelque chose.
Le retardataire
C’est sans équivoque : le candidat doit arriver à l’heure à un entretien d’embauche. Après tout, il doit démontrer un comportement irréprochable lors d’une entrevue, ce qui inclut la ponctualité. Un candidat qui arrive en retard fait preuve non seulement d’un manque de respect et de sens des responsabilités, mais aussi d’une incapacité à réagir et à s’adapter lors de situations complexes. Peu importe l’imprévu (trafic, météo, mauvais chemin, etc.), le candidat doit trouver un moyen pour franchir le pas de la porte à l’heure exacte. Bien entendu, si c’est parce qu’il a dû s’arrêter pour administrer la RCR à une personne en détresse, c’est une tout autre histoire.
Le détracteur
Vous voulez un candidat qui traitera ses collègues, ses clients et ses vendeurs avec respect. Vous ne voudrez donc pas d’un employé qui est prêt à jeter son collègue sous un bus dès la première occasion. D’abord, dire du mal de ses anciens supérieurs et de ses anciens collègues témoigne d’un manque flagrant de discrétion. Si le candidat tourne cette entrevue en un récit du précédent emploi, il finira probablement par faire la même chose chez vous. Qui sait les horreurs qu’il pourrait dire sur votre entreprise ?
Ce type de comportement peut aussi signifier que cette personne ne travaille pas bien en équipe. « Lors d’une entrevue, je tiens à savoir si la personne possède les qualités que nos parents attendaient de notre part », dit Mike O’Neill, de l’entreprise de gestion des droits musicaux BMI. « Confiance, respect, responsabilité et camaraderie. »
L’incompatible
Un nombre croissant de professionnels des RH (43 % exactement) considèrent que la compatibilité culturelle est essentielle quand vient le temps d’embaucher quelqu’un. Pourquoi ? Parce que les employeurs priorisent de plus en plus la culture d’entreprise et le sentiment d’appartenance et ont besoin d’un engagement total de la part de leur personnel. « Nous formons les employés pour les tâches qu’ils doivent effectuer, mais nous ne pouvons pas modeler leur compatibilité culturelle », dit Julie Cole, vice-présidente et cofondatrice de la petite entreprise canadienne Mabel’s Labels.
Si un candidat se moque de votre remise de prix hebdomadaire pour la productivité, par exemple, ou semble indifférent à l’ambiance amicale qui règne dans vos bureaux, il n’est peut-être pas compatible avec votre culture d’entreprise : l’engager pourrait miner le moral de l’équipe.
Le grincheux
Cette recommandation revient toujours lorsque des entrepreneurs importants et des leaders d’entreprise donnent des conseils sur le recrutement : n’engagez pas des gens malheureux. Pourquoi ? Parce qu’ils sont négatifs, acceptent mal la critique, blâment les autres, se plaignent sur tout et surtout, peuvent entraîner les autres dans cette spirale toxique.
« Il y a peu de temps, j’ai engagé des personnes qui avaient d’excellentes compétences en vente, mais elles n’étaient pas joyeuses », raconte Barbara Corcoran, juge de l’émission Shark Tank. « J’ai appris que s’il y a une personne malheureuse dans un groupe de trente personnes heureuses, vous sentirez la lourdeur. J’avais hâte de les rencontrer dans mon bureau pour leur dire de partir. J’ai aimé congédier des grincheux. »
Celui qui vous sonne une cloche
Ce type de personne est difficile à qualifier. Tout est beau sur papier, l’entrevue se passe bien et vous croyez que vous devriez l’engager. Cependant, vous n’en avez pas envie ; quelque chose vous retient. Même si vous ne devez pas avoir de parti pris ou de préjugé, n’hésitez pas à vous fier à votre jugement. Si vous avez le sentiment persistant que ce candidat n’est pas celui que vous cherchez, organisez une autre rencontre avec lui et d’autres collègues pour avoir leur avis.
Bref, si votre petit doigt vous dit de passer à un autre candidat, faites-le. Les énormes coûts d’une mauvaise embauche n’en valent pas le coup.
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