Dans le monde des affaires comme sur un terrain de sport, l’objectif d’une équipe est la victoire, la réussite. Comment la gestion peut s’inspirer des sportifs?
Maîtrise technique et mentale, tactique, dépassement de soi : plusieurs exigences du sport sont également très pertinentes dans la gestion d’entreprise. Maxime Boilard, conférencier et coach, accompagne des équipes et des leaders qui font face à des changements importants. Il voit beaucoup de similitudes entre les deux disciplines. Athlète olympique de canoë, il a une expérience aussi solide en sport qu’en management. Pour lui, tout gestionnaire est avant tout un champion. « En sport comme en affaires, lance-t-il, ce qui motive le plus les membres d’une équipe est le sentiment de marquer l’histoire, de faire une différence. Les métaphores sportives aident à rendre plus concrets des concepts de performance et de dynamique humaine en entreprise. »
Préparation physique et mentale
Selon Maxime Boilard, la gestion a encore beaucoup à apprendre du sport. Son premier conseil est de réaliser que l’énergie du corps est limitée. Or, le monde des affaires ne semble pas toujours se rappeler cette réalité : on ne peut pas exiger davantage que ce que le corps peut livrer. « Un sportif qui veut gagner doit être convaincu que la victoire est possible. Sinon, le doute peut le paralyser », développe-t-il. L’environnement spatial est aussi mieux pris en compte dans le sport. « Par exemple, dans une course de vitesse, ce serait une hérésie ne pas prendre le chemin le plus court. Alors qu’en entreprise, on fait parfois beaucoup de détours. »
Le coach croit également que les gestionnaires devraient être davantage conscients de leur niveau d’énergie et mieux travailler leur concentration. « L’athlète se prépare mentalement pour se libérer des interférences mentales qui pourraient le limiter dans sa performance. » Il note d’ailleurs que certains gestionnaires se préparent à performer en pratiquant la méditation.
Gestionnaire et entraîneur
Gérer et coacher une équipe, est-ce la même chose ? Ces deux pratiques présentent autant de similitudes que de différences, selon l’athlète. « Entraîner une équipe est plus facile à cerner, alors que la gestion d’entreprise est un domaine beaucoup plus vaste », précise-t-il. Le gestionnaire agit comme un entraîneur lorsqu’il parvient à motiver ses employés en leur donnant le goût de la victoire. Il redevient ensuite gestionnaire lorsque l’organisation a atteint ses objectifs.
Développer l’esprit d’équipe
Dans les sports d’équipe, définir clairement les rôles de chacun est une exigence clé de réussite. Le monde du travail ferait bien de s’en inspirer. « En entreprise, on risque plus facilement de perdre de vue l’ensemble du match et de se laisser entraîner dans des rivalités entre silos d’une même organisation », estime Maxime Boilard. Pourtant, tout comme dans une équipe sportive, le succès ne peut être que collectif : sans ses collègues, il n’est pas possible de se hisser à la première place.
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