Entre une modeste hausse de salaire et le bénéfice d’avantages sociaux, la majorité des travailleurs canadiens choisirait la seconde option, plus avantageuse. Les salariés de la génération Y accepteraient même une diminution de salaire contre des avantages inédits.
En 2008, un sondage de l’Association canadienne de la paie identifiait les avantages sociaux préférés des Canadiens. Les bénéfices traditionnels liés aux contributions patronales y figuraient : assurance collective (maladie, vie, dentaire, vision), régimes de retraite, congés payés supplémentaires, financement de formations. Cotiser au régime de l’entreprise peut en effet s’avérer l’un des investissements les plus profitables qui soient.
Des économies substantielles
La somme des compensations non salariales peut dépasser une hausse de salaire. L’aide aux frais de déplacement reste un point fort : allocation pour frais d’automobile, véhicule de fonction, prise en charge des frais de stationnement, remboursement des dépenses pour le transport collectif. L’octroi de journées de télétravail réduit également ces coûts.
Enfin, les grandes entreprises offrent des tarifs préférentiels avantageux : assurances et services financiers, abonnement au gym, forfaits téléphoniques, loisirs et voyages, matériel informatique, etc.
Des avantages nouveau genre
Quelques entreprises québécoises bousculent aujourd’hui le système classique. Elles favoriseraient davantage bonheur et autonomie de leurs employés. Ubisoft, un studio montréalais de développement de jeux vidéo, a par exemple implanté dans ses locaux une clinique médicale et un service de kinésiologie. Pour les employés de Merigo, spécialiste en élaboration de stratégies numériques, repas, téléphones intelligents et services d’un entraîneur sportif sont gratuits. Et chez GSOFT, un développeur de logiciels, les vacances sont illimitées !
Quand faut-il ajuster le salaire d’un employé ?
En marge des ajustements préétablis, comment savoir qu’il est temps de donner une augmentation à son employé ? Quelques critères clés d’une gestion proactive et fructueuse des salaires.
Les marchés de référence
Les enquêtes de marché et leurs données fournissent des repères utiles à une décision d’augmentation, dans une pratique salariale juste, compétitive et stimulante.
L’équité interne
Une incohérence salariale, constatée ou anticipée, est l’indicateur évident d’un ajustement nécessaire du salaire d’un ou plusieurs employés par rapport à d’autres mieux rémunéré, à compétences, responsabilités et mission égales, au sein de l’entreprise ou dans son secteur d’activité.
La performance
Récompenser selon le mérite une contribution qui dépasse objectivement les attentes fait partie d’une bonne pratique d’attraction, de rétention et de reconnaissance professionnelle des employés.
Le comportement
Moins facile à mesurer que le rendement, l’attitude positive et constante d’un salarié peut indiquer l’importance de reconnaître et d’encourager financièrement son savoir-être. Sa capacité à se surpasser et à fédérer, son engagement envers l’entreprise, par exemple, en font un collaborateur de valeur et ont un impact réel sur ses collègues, sur l’atmosphère au travail… donc sur la productivité.
Le potentiel
C’est un autre signe moins objectif, mais qui incite à miser sur le futur apport d’un salarié particulièrement prometteur et talentueux, en le rémunérant de façon incitative, au-dessus de sa valeur actuelle. Selon la théorie des « salaires efficients » liée aux plans de développement du capital dit « humain », augmenter ces derniers influerait positivement la productivité des salariés et la compétitivité d’une entreprise.
À lire aussi:
PME : quoi faire et quoi éviter dans son offre d’emploi
7 questions d’embauche à poser à un candidat pour connaître son vrai potentiel
9 avantages sociaux originaux pour attirer les talents
_______
– Suivez Workopolis sur Twitter