Pour développer son entreprise et les compétences de ses employés, il y a deux grandes voies: le coaching personnalisé ou la formation continue. Les deux approches peuvent convenir, mais il faut bien en comprendre les avantages et les limites.
Le coaching personnalisé
Le coaching englobe plusieurs techniques, comme le tutorat et le mentorat. Peu importe sa forme, l’un de ses grands avantages est qu’il se centre sur l’individu, avec ses faiblesses, mais surtout ses forces. « Le patron qui adopte une posture de coach pose des questions au lieu de donner des réponses, et ça nourrit positivement la relation avec l’employé, qui repose sur la confiance », fait valoir Catherine Bédard, CRHA, conseillère au développement des compétences pour l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.
Le coaching est donc enrichissant pour l’employé, car il le valorise et lui permet de travailler sur lui-même afin de faire avancer sa carrière. Le coaching se concentre habituellement sur des notions de savoir-être, comme le sens politique, la stratégie et le pouvoir d’influence. Toutefois, ce genre d’apprentissage demande du temps, beaucoup de temps. Le patron qui s’engage dans une telle démarche doit vouloir s’investir, à moins de payer un coach professionnel, qui détient une certification approuvée par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés…
« Le piège, c’est que le coaché ne soit pas prêt à s’investir dans une telle démarche, nuance toutefois Catherine Bédard. Ça demande une implication soutenue, c’est la clé du succès. » Le danger est également que l’employé soit démotivé parce qu’il perçoit la critique constructive de manière négative. C’est pourquoi il importe de bien définir les objectifs du coaching dès le départ.
La formation continue
La formation continue en salle, plus traditionnelle, permet aux employés d’acquérir des connaissances spécifiques et plus techniques, par exemple l’utilisation d’un nouveau logiciel. La plupart des entreprises doivent offrir un certain nombre d’heures de formation obligatoire à leurs employés, et c’est donc la forme la plus commune de développement des compétences en entreprise. Un de ses attraits est l’économie d’échelle qu’elle permet lorsque plusieurs employés suivent la même formation.
« Le défi consiste à rendre le tout concret, met en garde Catherine Bédard. Les recherches montrent que ce qui favorise le transfert d’apprentissage, c’est que c’est contextualisé à la réalité de la personne qui apprend. » Il faut donc bien préparer les employés à la formation, mais aussi organiser celle-ci pour qu’elle réponde aux besoins de l’entreprise. « L’organisation est souvent laissée de côté, faute de temps et d’énergie. Or, il y a l’avant, le pendant et l’après de la formation, et c’est ce qui fait que l’argent est bien dépensé. »
Non seulement une formation bien pensée est plus rentable, mais elle permet à l’entreprise de demeurer à l’avant-garde ainsi qu’aux employés de tisser des liens hors de leur cadre d’activité habituel… surtout si elle exige un petit voyage!
Même si elles sont fort différentes, les deux approches peuvent coexister au sein d’une entreprise, puisqu’elles répondent à des objectifs différents. « En formation en salle, on va recevoir des assises un peu plus théoriques, mais quand c’est le temps de consolider les acquis, c’est là que le coaching peut prendre la relève et permettre d’aller plus loin », conclut Catherine Bédard.
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