Devenir patron, ça s’apprend !

Devenir patron, ça s'apprend !

Non, votre patron n’est pas né patron ! Au fil des ans, ce dernier a dû développer certaines compétences et savoir-être pour être capable de prendre les rênes du département ou de l’entreprise. Vous souhaitez en faire autant ? Les conseils d’une spécialiste.

« Un leader est une personne qui va réussir à mobiliser des troupes afin d’atteindre un objectif commun, explique Pierrette Desrosiers, psychologue du travail, conférencière et coach d’affaires. Si l’on se donne les moyens, il est possible de développer cette habileté… Mais encore faut-il avoir envie de travailler sur soi. » En effet, l’art de donner des ordres demande un savant équilibre entre compétences professionnelles et qualités personnelles.

Qu’est-ce qu’un bon patron ?

« Le patron idéal doit à la fois être axé sur les résultats et se soucier du bien-être de ses employés », révèle Pierrette Desrosiers. L’étude menée en 2013 par le Management Research Group auprès de 60 000 cadres et gestionnaires des États-Unis, du Canada, de l’Australie et du Royaume-Uni a mis en évidence que seulement 0,77 % des gestionnaires possédaient à la fois la capacité de produire des résultats et des habiletés interpersonnelles.

C’est trop peu, selon David Rock, cofondateur du Neuroleadership Institute, consultant et auteur de Your Brain at Work : « Un leader axé sur les objectifs qui manque de compétences sociales finira par diriger une organisation fondamentalement plus faible, explique-t-il dans une entrée de blogue publiée sur Psychology Today. Ils ne pourront pas se connecter avec leurs employés afin de les unifier autour d’une vision ou d’une stratégie. Au contraire, les patrons qui manquent de compétences organisationnelles peuvent être d’agréable compagnie et socialement performants, mais ne vont pas diriger le navire dans une direction qui atteint les objectifs de l’entreprise. Trouver un équilibre entre les deux est à la fois critique et rare. »

Travailler sur soi : la clé de la réussite

Pierrette Desrosier aide de nombreux leaders à développer ces capacités. « Le problème que rencontrent beaucoup d’entre eux, c’est qu’ils n’obtiennent jamais l’heure juste sur leurs actions. Les employés ne peuvent pas leur dire : “T’as l’air bête aujourd’hui !”. À partir d’un certain niveau hiérarchique, les leaders n’ont plus de miroir pour se regarder et se corriger. »

La première étape pour y parvenir, selon la coach, est de bien se connaître. Pour ce faire, elle conseille de faire appel à l’avis de sa famille. « Ce sont les seuls susceptibles de dire la vérité », explique-t-elle. Il faut aussi connaître ses forces, l’effet qu’on a sur les autres, ses intérêts, ses motivations et sa façon de réagir au stress.

Ensuite, le leader doit avoir la capacité de faire une introspection. Il doit prendre le temps de s’arrêter et de se questionner sur sa part de responsabilité dans une décision, son impact et son ressenti. « Un journal de bord est un bon outil, conseille Pierrette Desrosiers. Un leader peut y consigner par exemple pourquoi il s’est énervé lorsque tel employé lui a demandé telle chose. Ça lui permettra de prendre conscience de ses réactions problématiques et de les analyser afin d’y remédier. » Autres qualités à ne pas négliger : l’intégrité, la modestie et la persévérance malgré les difficultés.

« Avoir du pouvoir a quelque chose de très addictif, dit Pierrette Desrosiers. Il faut qu’un leader ait conscience du pouvoir qu’il possède et qu’il se demande comment bien l’exercer. N’oublions pas que Hitler était un véritable leader et qu’il est tombé du côté obscur ! »

 

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