Employeurs : devriez-vous parler du salaire en entrevue ?

parler du salaire en entrevue

Qui dit offre d’emploi dit salaire. L’employeur le sait, le candidat le sait, mais tous deux jouent parfois au jeu de la chaise musicale quand il s’agit d’aborder la question. Or, le tout peut se dérouler de manière très fluide si l’employeur s’y prend de la bonne manière dès le départ.

Pourquoi attendre l’entrevue pour aborder l’incontournable question de la rémunération ? Manon Poirier, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA), est assez catégorique : du point de vue de l’employeur, tout devrait se clarifier en amont. « On recommande fortement de vérifier les attentes salariales avant l’entrevue. C’est une bonne pratique que de faire une entrevue téléphonique, où la question est notamment abordée », explique-t-elle. Les organisations détiennent généralement une échelle salariale et il est très rare qu’elle soit affichée dans l’annonce. « Parler des attentes salariales en pré-entrevue permet d’éviter les pertes de temps de part et d’autre », confirme Mme Poirier.

Comment réagir si le candidat propose un montant qui se situe bien au-delà de l’échelle salariale offerte ? « Il faut le dire franchement. On peut répondre au candidat que notre échelle se situe entre 50 000 $ et 60 000 $, par exemple, et qu’on ne peut aller plus au-delà », illustre la directrice générale de l’Ordre des CRHA. Procéder de cette manière permettra de valider l’intérêt du candidat, qui pourrait décider de poursuivre le processus quand même. « À ce moment-là, le candidat connaît les règles du jeu. Dans certains cas, il peut avoir tenté d’obtenir un salaire plus élevé, mais avoir décidé de se contenter de moins. Ça fait partie de la stratégie de négociation ! » souligne-t-elle.

Et s’il n’y a pas eu de pré-entrevue ?

Il arrive que cet entretien téléphonique n’ait pas lieu. Dans un tel cas, pas le choix : il faudra effectivement discuter de la question du salaire en personne. Si l’employeur n’aborde pas la question, il ne faut pas s’étonner que le candidat en parle lui-même, ni en être irrité. Rien de plus naturel… mais, idéalement en fin de rencontre. « Ce que l’employeur veut voir, c’est un réel intérêt pour l’entreprise », ajoute Manon Poirier. Ainsi, le candidat devrait, avant de parler de sa rémunération, avoir démontré une connaissance du poste, posé des questions sur le milieu de travail et la vision de l’entreprise, etc.

Par ailleurs, il est à noter que l’entrevue n’est pas le moment approprié pour négocier un salaire, rappelle la directrice générale de l’Ordre des CRHA. On attendra qu’une offre formelle soit faite avant de passer à cette étape. Le futur employé pourra alors, par exemple, revenir sur ses attentes salariales énoncées lors de l’entrevue téléphonique ou bonifier les avantages sociaux non économiques.

Quoi qu’il en soit, il n’y a pas de raison de créer un malaise autour de l’argent !

 

 

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