Engagement des employés : les PME bonnes premières

Une étude récente de Singapour montre que les employés qui travaillent dans des PME sont plus « présents mentalement » que ceux évoluant dans de grandes boîtes.

À Singapour, six entreprises sur 10 compteraient des zombies parmi elles, c’est-à-dire des employés présents physiquement, mais qui se rendent au bureau dépourvus de passion ou de satisfaction envers leur travail, selon les résultats d’un sondage annuel mené par l’agence en dotation de personnel Robert Half auprès de 100 chefs des services financiers et directeurs financiers.

Et ce sont les grandes entreprises de plus de 150 employés qui sont les plus touchées par cette vague « d’absentéisme mental » (68 %), contre la moitié moins du côté des PME. C’est à croire que les PME ont trouvé les ingrédients pour faire « lever la sauce » de l’engagement.

La recette gagnante
Même si les résultats du sondage semblent prouver le contraire, la plupart des entreprises interrogées avaient pourtant mis en place des mesures pour s’assurer de l’engagement de leurs troupes. Alors, qu’est-ce qui ne fonctionne pas?

« La stabilité chez les gestionnaires en place renforce le sentiment d’accessibilité, puisqu’il offre la possibilité de développer des relations significatives pendant une plus longue période de temps et de mieux connaître l’équipe », explique Annie Boilard, associée chez Groupe CFC.
La communication joue également un rôle majeur dans la motivation de la meute. « La proximité fait en sorte qu’il y a plus de communications informelles qui se créent entre les gens, et l’information circule plus facilement et plus régulièrement », ajoute-t-elle.

Cette dimension est souvent galvaudée par les gestionnaires. « On croit que les rencontres trimestrielles où on présente un Powerpoint ou les conférences téléphoniques correspondent à la communication tant souhaitée par les employés, soulève-t-elle. Mais ce n’est pas ce que ces derniers recherchent. Ce qu’ils souhaitent par-dessus tout, c’est d’obtenir de l’information de leur supérieur immédiat à eux. »

Les grandes entreprises auraient donc avantage à utiliser tous les niveaux de gestionnaire comme courroie de communication pour éviter que les employés aient l’impression d’être « tenus à distance » de l’information.

Le profil des travailleurs dans des PME peut aussi influer sur l’engagement. Dans une PME, on est plus appelé à toucher un peu à tout, sans nécessairement aller en profondeur, alors que dans une grande entreprise, on rencontre davantage de profils de spécialistes. « Dans la mesure où la diversification des tâches nous convient, l’expérience est enrichissante et motivante au quotidien », dit Annie Boilard.

La reconnaissance : la cerise manquante
Peu importe la taille de l’entreprise, l’un des points qui revient le plus souvent pour expliquer le manque d’engagement touche à la reconnaissance non monétaire. Encore une fois, ce n’est pas que les gestionnaires ne savent pas quoi faire, mais c’est plutôt qu’ils s’imposent des freins inutiles.
« Certains croient que s’ils disent trop souvent à un employé qu’il est performant, celui-ci demandera une augmentation ou voudra partir, ou encore qu’il est préférable de témoigner de la reconnaissance de façon égale avec chaque employé », mentionne l’associée de Groupe CFC.

Une autre étude, cette fois menée par Gallup en 2015, indique que 70 % de l’engagement repose sur le gestionnaire immédiat. C’est donc dire que celui-ci a rôle primordial à jouer dans toutes les sphères critiques de l’engagement, que ce soit la reconnaissance, la communication ou la proximité.

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