Éthique en milieu de travail : un bon constat, mais…

two men talking at work

Pour la première fois cette année, l’Ordre des conseillers en ressources humaines agrées (CRHA) a décidé de sonder ses membres quant au délicat sujet de l’éthique en milieu de travail. Résultat : 4 travailleurs sur 5 ne ressentent pas d’influence négative sur leur éthique de travail. Un constat somme toutes encourageant!

« On voulait voir si la commission Charbonneau avait eu un impact concret dans les entreprises », explique Florent Francoeur, président-directeur général de l’Ordre. Appartement pas, puisque les conclusions de l’enquête laissent à penser que les comportements n’ont pas réellement changé. « Plusieurs disent que si la commission Charbonneau n’a pas influencé leurs actions, c’est qu’ils agissent déjà de manière éthique et sont confortables avec les actions de leur entreprises », dit-il. En effet, plus de 70% des employés jugent leur patron intègre, ce qui témoigne d’un niveau de confiance élevé.

Tout de même, l’étude a mis en lumière que quelque 19% des travailleurs ont déjà agi à l’encontre de leurs valeurs pour satisfaire leur supérieur. Ce taux diminue toutefois à 14% lorsque l’organisation a mis en place des mesures pour éviter de tels comportements. La situation est donc globalement positive, mais il reste du travail à faire.

Des politiques existantes, mais méconnues

Florent Francoeur explique que pour améliorer la situation, la première chose à faire pour un employeur est de s’assurer d’avoir une politique d’éthique mise en place dans la compagnie. D’ailleurs, 80% des compagnies en ont… mais seulement 40% des employés sont au courant de son existence! Il faut donc s’assurer que ces politiques sont comprises et intégrées par les travailleurs. Le mot d’ordre ? Répéter…répéter, répéter!

Selon le PDG de l’Ordre des CRHA, le thème de l’éthique professionnelle devrait être abordé dès l’entrevue de sélection. « Ce sont des questions qui peuvent être posées en entrevue », suggère Florent Francoeur. « Par exemple : que feriez-vous si un patron vous demandait de falsifier un contrat? » Introduire cette thématique dès l’entrevue d’embauche est une bonne manière de sensibiliser l’employé à cette problématique, tout en mettant de l’avant les valeurs de l’entreprise. « L’employé va se souvenir de cette question et saura qu’on s’attend à un comportement irréprochable de sa part sur ce point. », conclut M. Francoeur.

Quoi qu’il en soit, la commission Charbonneau aura au moins servi à remettre le sujet de l’éthique sur le radar des employeurs: 34 % des membres de l’Ordre sondés ont ainsi indiqué que, depuis que le sujet occupe la place publique, la direction de leur entreprise est plus sensible à la question.

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