La diversité culturelle au travail, ça marche!

Vous n’embauchez que des Tremblay et des Arsenault  en vous disant que votre boîte tournera plus rond comme ça? Vous vous dites qu’« on est mieux entre nous autres »? Grave erreur. La mixité culturelle est un facteur de qualité de vie au travail. En plus, elle est bonne pour les affaires.

Triste, mais vrai : une récente étude de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse montre qu’encore aujourd’hui, au Québec, un CV avec un nom bien pure laine a 60 % plus de chances de mener à une entrevue que s’il arbore un nom à consonance africaine ou latino-américaine.

[http://www.cdpdj.qc.ca/publications/Documents/etude_testing_discrimination_emploi.pdf]

En 2010 déjà, un rapport épinglait la Belle Province pour son marché du travail plus fermé aux immigrants que le reste du Canada.

[http://blog.akova.ca/wp-content/uploads/2010/04/politique-et-integration-des-immigrants.pdf]

Et cette frilosité est un manque à gagner pour les employeurs comme pour les chercheurs d’emploi, explique Céline Charpentier, directrice générale du Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire — un secteur où plus du quart des entreprises montréalaises compte au moins un immigrant dans ses effectifs.

Parmi les bons côtés d’ouvrir les portes de son entreprise à des candidats venus d’ailleurs, on relève :

  • L’accès à un réservoir de compétences — « Une idée reçue sur les immigrants, c’est qu’ils seraient sous-scolarisés. C’est très souvent le contraire. Ils arrivent avec des diplômes de très haut niveau et l’expérience acquise dans leur pays d’origine », explique Mme Charpentier. C’est un aspect à considérer sérieusement dans certains marchés qui connaissent des pénuries de main-d’œuvre. Vous pourriez combler un besoin stratégique et faciliter l’intégration d’un immigrant en embauchant un des nombreux arrivants hautement qualifiés, qui ont pourtant du mal à se trouver un boulot au Québec.
  • Un plus pour la créativité, l’innovation – Se frotter à l’autre est une occasion de faire émerger des idées nouvelles. Ça sort les employés de leur zone de confort, les pousse à « adopter un autre angle sur la réalité », poursuit Mme Charpentier. Résultat, l’innovation et la capacité à résoudre les problèmes sont plus vigoureuses au sein des entreprises bigarrées.
  • Une compatibilité avec le VRAI monde — Accroître la diversité culturelle au sein de votre organisation va aussi dans le sens de l’histoire puisque l’économie se mondialise, et que les sociétés sont de plus en plus mélangées. À l’échelle locale, compter des membres de minorités ethniques dans son équipe, c’est disposer d’autant de façons de communiquer avec un public mosaïque, raconte Mme Charpentier. Et à l’international, ce sont autant de compétences pour appréhender de nouveaux marchés.
  • Un plus faible taux d’absentéisme – Embaucher des immigrants réduirait le taux d’absentéisme et de rotation, selon une étude américaine. Les nouveaux arrivants font preuve d’humilité et de gratitude dans un marché du travail tout neuf, « à condition toutefois de les employer dans des conditions décentes et dans leur domaine d’activités », prévient Mme Charpentier.

[http://www.helium.com/items/1184196-benefits-of-cultural-diversity-in-the-workplace]

Tout n’est pas rose dans un monde multicolore

N’y a-t-il pas plus de difficultés d’intégration avec les étrangers? Il fait en effet prévoir une période d’adaptation, admet Mme Charpentier. Ce choc des cultures est d’ailleurs souvent relié au choc des générations. Mme Charpentier a noté que mélanger des 50 ans et plus avec des minorités culturelles est souvent plus délicat, car les séniors ont connu un monde du travail 100 % québécois de souche.

Heureusement, la période d’adaptation est plutôt courte et bénéfique à l’entreprise : « Accueillir un nouveau venu, a fortiori d’une culture différente, nous donne du recul sur notre façon de fonctionner », dit Céline Charpentier.

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