Une récente étude de Glassdoor révèle qu’en fonction du salaire, certaines préoccupations augmentent… ou diminuent.
Le monde du travail impose parfois des choix difficiles. Quand on décide de poursuivre une carrière exigeante, ambitieuse et bien rémunérée, on peut alors manquer de temps pour la famille. Mais si on fait le choix d’occuper un emploi moins rémunéré pour s’occuper de sa petite famille… on peine à boucler son budget !
Est-ce à dire que le salaire et les priorités au travail sont intimement liés ? C’est à cette question que le site d’emploi Glassdoor a voulu répondre en sondant la banque des travailleurs qui ont bien voulu remplir une fiche sur son site.
Pour mener son étude, Glassdoor a identifié 6 facteurs de satisfaction au travail : le salaire, les opportunités de carrière, la culture, le leadership de la direction, les perspectives d’affaires et la conciliation travail-vie personnelle.
Si on considère l’échantillon complet des travailleurs, sans égard aux salaires, on constate que la culture d’entreprise (22,1 %) et le leadership de la direction (18,8 %) sont les meilleurs « prédicateurs de satisfaction au travail », tandis que les perspectives d’affaires (13,9 %), la conciliation travail-famille (12 %) et le salaire (12,3 %) ferment la marche.
La culture d’entreprise : importante aux yeux des hauts salariés
Voyons maintenant comment ces priorités évoluent en fonction du salaire d’un employé. Lorsqu’on fait passer le salaire de 40 000 $ et moins à 120 000 $ et plus, il y a trois priorités qui augmentent aux yeux des employés : la culture, le leadership de la direction et les opportunités de carrière.
Au même moment, il y a trois priorités qui déclinent : le salaire, les perspectives d’affaires et la conciliation travail-vie personnelle.
« Pour les chercheurs d’emploi, conclut Patrick Wong, analyste de données chez Glassdoor, cela suggère que trouver la satisfaction au travail a moins à voir avec le salaire qu’avec des facteurs plus larges liés au milieu de travail. Même si la paie est importante, ce n’est pas le facteur principal du bonheur au travail. »
En effet, il est plus important de savoir si une entreprise partage nos valeurs, offre un beau parcours professionnel et possède une équipe de direction en qui l’on a confiance.
Recevoir un gros salaire rend-il plus heureux ?
Dans un marché de l’emploi de plus en plus compétitif, les entreprises ont tout intérêt à savoir dans quelle mesure offrir de gros salaires permet d’attirer et de retenir les meilleurs talents.
Quelques études se sont penchées sur la question, dont une de l’université Princeton aux États-Unis. Les chercheurs ont analysé les réponses d’un sondage Gallup sur l’Index de Bien-être mené auprès de 1 000 résidents américains, pour mesurer l’impact du salaire sur la « satisfaction face à sa vie » et le « bien-être émotionnel ».
On découvre dans cette étude que la satisfaction face à sa vie et le bien-être émotionnel augmente tous les deux en fonction du salaire. Toutefois, le bien-être émotionnel atteint un plateau à 75 000 $ US. « Nous en concluons qu’un haut salaire peut acheter la satisfaction face à sa vie, mais pas le bonheur », concluent les auteurs de l’étude.
Le site d’emploi Glassdoor a également mené une étude pour explorer le lien entre le salaire et la satisfaction au travail. Une analyse de sa banque d’utilisateurs a démontré que plus un employé gagne un salaire élevé, plus il accorde d’étoiles au moment d’évaluer son emploi.