Une équipe de chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université du Wisconsin a observé que les travailleurs ayant un horaire non traditionnel de 9 à 5 sont plus enclins à souffrir d’embonpoint, de troubles du sommeil et de problèmes métaboliques.
En effet, selon leur étude, l’embonpoint était plus présent chez les travailleurs de soir ou de nuit que chez les travailleurs réguliers (48 % contre 35 %). L’insomnie les affectait plus souvent (25 % contre 16 %) et 53 % soutenaient manquer de sommeil (contre 43 %).
Un sommeil difficile
Martin Morissette-Champagne, qui travaille de soir et de nuit à la STM, concède que le travail de nuit n’est pas facile sur le plan du sommeil : « C’est difficile à cause de la lumière et du bruit normal du jour. Quand je travaille sur cet horaire, je mets des bouchons et je tire des rideaux très foncés! »
Au-delà des éléments extérieurs, il y a aussi une difficulté biologique à décaler son cycle de sommeil. C’est ce qu’affirme la Société canadienne du sommeil : « Il existe suffisamment de preuves quant au rôle joué par les facteurs circadiens dans la pathophysiologie de l’insomnie chronique. »
Pour sa part, Martin Morissette-Champagne constate que ses collègues de nuit ont souvent le « teint pâle » : « Ils arrivent fatigués, car ils dorment moins… »
L’impact sur le poids
Plusieurs études ont déjà établi un lien entre le manque de sommeil et la prise de poids. En 2012, le chercheur Kenneth Wright de l’Université du Colorado à Boulder expliquait le phénomène ainsi : « Quand les gens ne dorment pas suffisamment, ils ont tendance à manger plus que leurs besoins réels. »
Pour les travailleurs de soir ou de nuit, c’est l’horaire en lui-même qui complique l’objectif d’une alimentation saine. Martin Morissette-Champagne en témoigne : « Souvent, je saute des repas, car je me lève vers 11 h-midi. Et j’ai tendance à aller plus souvent au restaurant, puisque je n’ai personne avec qui manger. »
L’équipe de recherche de l’Université du Wisconsin reconnaît d’ailleurs cet aspect « social » dans son étude : « En raison de leur horaire atypique, les travailleurs de soir ou de nuit sont moins enclins à manger en famille à la maison et ils ont une participation réduite dans les sports d’équipe. »
Le diabète également en cause
L’étude, qui vient tout juste d’être publiée dans le journal Sleep Health, observe également une prévalence des cas de diabète de type B parmi les travailleurs dotés d’un horaire atypique (8 % contre 5 %).
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