Dans les grands bureaux à espaces ouverts de l’entreprise montréalaise GSOFT, qui compte 240 employés, on croise parfois un chien… ou plusieurs ! En effet, la compagnie de génie logiciel est l’une des rares entreprises au Québec à autoriser ses employés à travailler avec leurs animaux domestiques.
Selon Guillaume Royer, développeur chez GSOFT et propriétaire de Mushi, un mignon caniche toy de 18 mois, l’initiative s’est implantée naturellement. « L’un des associés venait avec son chien de temps en temps. Ensuite, des employés ont amené le leur. Ça n’a jamais dérangé personne et ça apportait du positif, alors l’idée est restée », raconte-t-il.
Depuis, une dizaine de chiens font des allées et venues dans les locaux de l’entreprise, située dans l’arrondissement du Sud-Ouest. Parmi eux, on compte entre autres un bouvier bernois, un labrador et un caniche royal.
Des compagnons appréciés
Tout le monde semble y trouver son compte : les compagnons à quatre pattes se font câliner par les collègues alors que les maîtres travaillent en toute quiétude, sans se sentir coupables d’avoir laissé leur animal seul à la maison. « C’est un stress en moins. J’ai l’œil sur mon chien s’il lui arrive un souci », fait valoir Guillaume Royer.
L’équipe en ressent aussi les bienfaits : Mushi fait sourire bon nombre d’employés lorsqu’elle déambule dans les corridors. « Elle rend tout le monde heureux », témoigne le développeur, qui a tissé des liens avec quelques collègues grâce à son fidèle compagnon.
Une étude scientifique publiée en 2012 dans l’International Journal of Workplace Health Management a d’ailleurs révélé que la présence des chiens en milieu de travail favorise les interactions entre employés, en plus de réduire le stress et d’améliorer l’humeur. « Les gens me demandent s’ils peuvent l’avoir dans leur bureau pour faire une petite séance de zoothérapie, fait valoir Guillaume Royer. De mon côté, ça me dépanne si j’ai un rendez-vous important. »
Autoriser les chiens dans une entreprise
Avant d’autoriser la présence d’animaux dans l’entreprise, il faut évidemment tenir compte des sentiments de l’équipe et favoriser le consensus. Chez GSOFT, par exemple, l’un des trois étages est interdit aux chiens pour ne pas incommoder un collègue allergique.
À moins qu’une majorité d’employés n’y soient réticents, Guillaume Royer croit que les animaux peuvent être admis dans la plupart des entreprises. « Le type d’entreprise n’est pas un problème, c’est plutôt le tempérament du chien dont il faut tenir compte », explique-t-il.
En effet, gare à un pitou trop énergique ou qui jappe sans cesse. Si ces comportements peuvent créer des situations cocasses, ils peuvent aussi nuire aux activités professionnelles. Selon le développeur, tout se déroule généralement pour le mieux lorsque l’animal a été socialisé dès son jeune âge. C’est le cas de Mushi, qu’il surprend souvent en train de jouer avec ses collègues de travail. Enfin, il faut considérer les besoins du chien, en particulier si le nombre de sorties est limité pour le personnel.
Les entreprises acceptant les chiens se font encore rares dans le monde, mais l’idée semble se démocratiser. L’événement annuel Take Your Dog To Work Day, qui se tient le 22 juin, fêtera cette année son 19e anniversaire. Comme quoi l’envie de travailler avec son canidé ne semble pas s’essouffler ! Une belle occasion de voir si vos collègues sont en mesure de concilier travail et animal.