Penser comme un patron quand on est employé permet de comprendre ses priorités et de prendre les initiatives en conséquence. Cette façon de faire a un nom : le management ascensionnel.
Avant toute chose, il est bon de mentionner qu’on ne parle pas ici de « gérer » son supérieur, mais bien la relation avec celui-ci. Une précision qui évitera de nombreux combats de coqs. Voici les cinq commandements qui, s’ils sont suivis, vous aideront à attirer les bonnes grâces de votre gestionnaire.
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De ses gestes tu apprendras.
Pour cerner ce qui compte pour votre patron, nul besoin d’une boule de cristal. Vous n’avez qu’à observer ses comportements et en tirer des conclusions. Il ne comprend que si vous lui présentez des chiffres ? Rien ne sert alors d’aller à contrecourant et de lui faire une analyse qualitative d’une situation. Il arrive toujours en avance à une rencontre ? Cela peut indiquer qu’il s’attend à la même ponctualité des autres. Plus vous arriverez à lire entre les lignes, meilleurs seront vos rapports.
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Son poste tu ne convoiteras pas.
Un commandement en apparence simple. Bien sûr, personne ne peut condamner un ambitieux d’espérer un jour monter dans la hiérarchie. Toutefois, si votre comportement laisse trop transpirer votre désir, une méfiance s’installera entre vous. Le maintien de bonnes relations repose d’abord sur la confiance.
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De l’aide tu lui apporteras.
Non, vous ne devez pas une obéissance servile à votre patron. Comme tout le monde, il possède néanmoins ses forces et ses faiblesses. Si vous arrivez déjà à les reconnaître, c’est que vous êtes une personne ouverte et observatrice, un excellent point de départ pour user avec doigté du management ascensionnel. Votre rôle comme employé : parvenir à combler ses faiblesses, sans le crier sur tous les toits. Par exemple, s’il présente souvent des documents criblés de fautes, vous pourriez lui offrir de les corriger. L’objectif ici consiste à tirer profit de vos compétences de manière à lui faire gagner du temps, chose que tout bon patron n’a pas en trop. Et cette façon de faire aura un double effet positif : d’un côté vous le faites bien paraître et il vous en sera reconnaissant, de l’autre vos forces à vous lui sont démontrées.
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Son rythme tu t’imposeras.
Certains prônent l’efficacité, d’autres le souci du détail, ou encore, certains prennent des décisions mûrement réfléchies, d’autres improvisent. Ce n’est pas que votre personnalité ne compte pas, c’est que peu importe votre perfectionnisme, cela ne fait pas vibrer sa corde sensible. Comme dans toute relation humaine, les compromis demeurent la clé à la bonne entente. Sachez choisir vos batailles.
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Loyal envers lui tu seras.
Le rôle d’un gestionnaire consiste à prendre des décisions, dont certaines ne font pas toujours l’unanimité. Vous pouvez vous opposer à celles-ci, mais au bout du compte, c’est lui qui a le dernier mot. Une entreprise ressemble à une société. Si tous ne suivaient pas les règles, ce serait l’anarchie. Dans le livre Was your Boss Raised by Wolves?: Surviving the Organizational Food, Gerald M. Groe souligne le choix qui repose entre vos mains, c’est-à-dire de subir ou de partir.
Si vous n’arrivez pas à réconcilier vos visions ou à suivre ces règles du jeu, il vaut parfois mieux penser à quitter le navire et à se trouver un autre capitaine.